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il ne fęt point de diphthonge pas qe j’ aye appęr-
c̨u .

Ę qant a l’ ‹u› , je treuue q’ il fęt diphthõg’ auęq
‹ę› ouuęrt com’ ęn ‹muęt› , ‹muętte› : lę’ qels ſelon qe
vous ecriuez , ‹fait› , ‹mais› , il faodra ecrire ‹muait›* ,
‹muaitte›* , ou bien ‹mueſt›* , ‹mueſte›* . Il ęn fęt vn’ ao-
tre auęq ‹y› , ou ‹i› , come , ‹puy› , ‹muy› , ‹nuyt› . Ę outre-
plus la triphthonge ‹ueil› , come ‹ueil› , qi fęt ‹yeus›
ęn ſon plurier .

Il faot aoſi noter qe deu’ voyęlles
d’ une mę́m’ eſpęc̨e ne ſont jamęs diphthonge :
attęndu q’ ęlles ne ſaoroę́t ſinon fę́r’ vn mę́me
ſon inſeparabl’ a l’ oíe , ę par conſeqęnc̨e c̨e ne
ſeroęt q’ une mę́me voyęlle longe . Ę pourtant
ſ’ abuzet bien c̨eus qi ecriuet ‹aiſeemęnt› , pour ‹ę-
zémęnt› : car il ſeroęt par c̨e moyen qadriſſylla-
be : combien q’ il n’ ęt qe triſſyllabiqe .

Voęla dõ-
qes ęn ſomme toutes lę’ diphthonges qe j’ ey pu
decouurir¹ ęn notre lange juqes ao nombre de
ſęze , ę qatre² triphthonges : qi ſont , ‹ai› , ‹ao› , ‹aou› , ‹ęi› ,
‹ea› , ‹ei› , ‹ęu› , ‹ya› , ‹yę› , ‹ye› , ‹yo› , ‹yu› , ‹oę› , ‹oy› , ‹uę› , ‹uy› ,
‹eao› , ‹yen› , ‹ueyl› , ‹yao›³ .

Dę’ conſonantes . Chap . III .

Or qant ao’ conſonantes qi ſont voęs
qi ne peuuet ętre prononc̨ées ſeules
ſans voyęlles nou’ lęs auons ęn plus
gran’ nombre qe lę’ Latins , ę Gręcs ,
a caoze dę’ molles⁴ : come je vous l’ ey dit ao co-
menc̨emęnt . Ę ſi lę’ Latins ę Gręcs vſſet ordoné
leur alphabęt de ſorte qe c̨ęlles qi ſe trouuoę́t

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¹Ce mot « découvrir » décèle bien que l’apporche empirique de Meigret consiste à inventorier les diphtongues ou triphtongues existantes (et moins à proposer celles qui proviennent de sa théorie).
²Le nombre « quatre » est corrigé d’après l’Errata. ’
³Cette diphtongue, qui est ajoutée selon l’Errata, manque.
⁴Particularité de la phonétique française (voir 6v).