f. 11 r°
aotre
qe
l’
anc̨iene1
,
done
qelqe
trouble
pour
ſa
nouuelle
fac̨e
,
a
la
memoęre
de
c̨eus
qi
l’
õt
prõte
de
la
lange
,
par
vn
lõg
vzaje
,
la
voyans
etranj’
ę
aotre
qe
c̨ęlle
q’
il’
ont
accoutumé
:
tęllemẽt
q’
il’
aorõt
plutót
diuiné
‹venoę́t›
,
‹alloę́t›
ſur
l’
ecritture
de
‹venoient›
,
‹alloiẽt›
,
qe
ſur
c̨et
aotrę
miene
,
ę
pa-
relłemęnt
‹loyaos›
ſur
c̨ęlle
de
‹loyaulx›
.
Mę́s
aoſi
faot
il
q’
il’
me
confęſſet
,
q’
il’
n’
ont
q’
un
confus
egart
a
toute
la
maſſe
du
vocable
ſans
conſide-
rac̨íon
dę’
partíes
,
dont
ęll’
ęt
compozée
:
ę
ſi
da-
uantaje
il
ſe
ręncõtre
qelqe
vocable
qi
leur
ſoęt
ĩconu
,
ę
aoqel
il
ſe
treuue
qelqe
lęttre
qi
reqier’
ętre
aoſi
tót
tue
,
qe
prononc̨ée
,
come
,
vne
‹ſ›
,
la-
qęlle
fęt
ſouuęnt
c̨e
metier
ęn
l’
ecritture
Fran-
c̨oęze
,
voę
le
la
demouré’
.
Ceus
aoſi
qi
ont
mao-
uęz’
experięnc̨e
de
la
lange
Franc̨oęze
,
ne
fao-
dront
pas
de
líre
leur
ramaje
ſur
c̨ete
manie-
re
d’
ecritture
cõſuze
:
de
ſorte
q’
un
nayf
Beaoſſe-
ron
ne
faodra
pas
de
dire
,
venoint*
,
ęn
voyant
‹ve-
noient›
,
ne
le
Picart
de
prononc̨er
venient
.
La
ręzon
ęt
,
d’
aotant
qe
le
batimęnt
de
l’
ecritture
ne
luy
montre
point
d’
aotre
fac̨on
de
parler
:
parqoę
_
il
ny
_
peut
diuiner
qe
c̨e
q’
il
a
aprins
.
Ao
demourant
je
ne
treuue
point
de
loę
qi
deffęn-
de
d’
ecrire
come
l’
on
pronõc̨e
,
aotremęnt
pour
neant
aoroęt
on
inuęnté
lę’
lęttres
auęq
leur’
puyſſanc̨es
:
ny
ne
voę
point
de
rę́zon
par
laqell’
on
me
puiſſe
pęrſuader
q’
on
doęu’
ecrir’
vn’
e-
critture
q’
on
ne
lit
point
.2
Ao
regard
de
l’
‹ou›
clós
1Cette naïveté – liée aux qualités « propre » (caractère, marque), et « naturel » – de l’écriture de Meigret décèle une autre complexité dans son raisonnement. Elle permet au grammairien de définir un domaine scientifique, au moins neutre, où ni l’ancienneté (ancêtres du Français, ou partisans de la graphie étymologisante) ni l’invention (la sienne ou celle des autres écrivains) ne prédominent.
2Une autre longue défense de son phonétisme