f. 2 v°
Mę́s
come
le
deuoęr
d’
vne
grammęre
jiz’
ęn
la
rec̨hęrc̨he
de
la
doctrine
,
nõ
ſeulemęnt
de
bięn
,
ę
propremęnt
parler1
,
mę́s
aoſi
de
bien
ecrire2
,
pour
la
nec̨eſsité
qe
nous
auons
de
l’
ecritture
,
tant
pour
la
debilité
de
la
memoęre
,
qe
pour
ſupplíer
vne
prezęnc̨’
ęn
l’
abſęnce
dę’
pęrſones3
,
on
a
de
coutum’
ęn
toutes
langes
de
lęs
expe-
díer
ęnſęmble
.
Tęllemęnt
qe
come
lęs
anc̨iens
vſſet
inuęnté
propre
characther’
ou
lęttre4
tant
a
la
voyęlle
,
q’
a
la
conſonante
,
pour
lęs
aſſęm-
bler
ęn
l’
ecritture
ſelon
qe
de
c̨hacune
parolle
le
batimęnt
dę’
voęs
le
reqęrroęt
,
c̨eus
qi
ont
voulu
bien
dreſſer
vne
grãmę́re
ſur
le
bon
vzaje
de
parler
,
ont
aoſi
ęn
le
ſuyuant5
doné
lę’
moyẽs
de
bien
ecrire
par
lę’
lęttres
,
ęn
gardant
a
c̨ha-
cune
ſa
puiſſanc̨e
.
Or
ęt
il
q’
ao
jourdhuy
lę’
Frã-
c̨oęs
ont
tant
etranjé
l’
ecrittur’
ęn
vne
gran’
par-
tíe
de
vocables
,
de
l’
uzaje
de
parler
:
tant
par
vne
ſuperfluité
de
lęttres
,
qe
par
la
cõfuziõ6
de
leur
puyſſanc̨e
(
com’
aotrefoęs
je
vous
l’
ey
aſſes
mon-7
tré
)
q’
il
n’
ęt
poſsible
de
dreſſęr
ſur
ęlle
,
aocune
fac̨on
de
grammęre
qe
c̨e
ne
fút
a
notre
confu-
zion8
.
Car
qi
ſera
l’
hom’
ao
monde
qi
ne
m’
ęſti-