f. 3 r°
me
bien
incõſideré
,
ſi
je
viens
a
dire
(
come
la
rę́-
zon
de
la
pronõc̨íac̨íon
me
forc̨eroęt
)
q’
ęn
no-
tre
lange
,
‹ſ›
,
ne
doęt
pas
ętre
pronõc̨ée
ęn
‹beſte›
,
‹feſte›
,
‹trayſtre›
:
la
ou
ęlle
la
doęt
ętr’
ęn
‹pęſte›
,
‹ręſte›
,
‹triſte›
,
ę
qe
,
‹i›
,
‹n›
,
ne
doęuet
pas
ętre
pro-
ferées
ęn
‹formoient›
la
ou
nou’
lęs
deuons
pro-
nonc̨er
ęn
‹moien›
:
ne
ſemblablemęnt
‹l›
ęn
‹veult›
,
qe1
‹deult›
reqiert
ętre
prononc̨ée
?
ę
einſi
d’
ao-
tres
infiniz
vocables
?
Qęlle
rę́zon
ſarions
nous
męttr’
ęn
auant
pour
couurir
cęte
grande
bę-
tize
,
&
ſott’
opiniatreté
?
ſinon
qe
nous
recou-
rions
ſoudein
a
la
franc̨hize
comune
des
ánes
,
allegans
qe
c̨’
ęt
l’
uzaje
,
qi
ęt
vne
vraye
couuęrt-
ure
d’
vn
ſac
moulłé2
.
Car
come
l’
ecriture
ne
ſoęt
qe
la
vray’
imaje
de
la
parolle3
,
a
bone
ręzon
on
l’
eſtimera
faoſ’
ę
abuziue
,
ſi
elle
ne
luy
ęt
con-
forme
par
vn
aſſęmblemęnt
de
lęttres
conue-
nantes
ao
batimęnt
dę’
voę́s
,
je
croę
q’
il
ny
_
a
c̨e-
luy
de
nous
,
qi
ne
tint
lę’
Peintres
pour
inſęn-
ſez
ſi
pour
fę́re
le
vrey
pourtręt
de
l’
home
,
il’
luy
peη̃oę́t
au
mylieu
du
front
vne
cúe
de
veao
ę
dę’
tettaſſes
aoz
epaoles
;
ou
luy
ęntaſſet
dę’
cornes
de
beufl’
aos
jenouęls
:
qi
ſont
toutes
c̨ho-
zes
q’
on
ne
voęt
poĩt
ao
vif
.
Come
qoę
donq
,
nous
ſauueron’
nous
de
moqerí’
ęn
l’
ecritture
d’
‹eſtoient›*
,
vu
q’
onqes
Franc̨oęs
bien
aprins
n’
y
prononc̨a
‹ſ›
,
ne
‹i›
,
ne
‹n›
:
ę
ao
qęl
l’
ecrittur’
ęt
de
huyt
lęttres
,
la
ou
la
prononc̨íac̨íon
n’
ęt
qe
de
1Supposons que ‹l› dans ‹veult›, pour Meigret en tout cas, ne sonne pas.
2Remarquons que le concept d’« usage » n’est ni péjoratif ni mélioratif. Sa nature de fourre-tout va de pair avec l’approche empirico-déductive du linguiste Meigret. Il incombe justement au grammairien de démêler le bon usage du mauvais, et c’est pourquoi l’argument « c’est l’usage » tout court ne justifie pas.
3Position du phonétisme