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Traité de l’écrituref. G iv r°
apotrophe.
Car
nous
difons
entierement
mon
amour
ton,
amour,
ſon
amour.
Et
pour
mõftrer
qu’
il
{
eprono-
geen
{e
xe
femenin,
nous
difons
ma
grand’amour
,
ta
grand’amour
,
fa
grâãd’amour
,
vne
meruerlleuſe
amour.
Or
il
me
ſemble
que
cefte
reſtriction
aux
monofyila-
bes,
n’
eſt
qu’
vng
chaftoillement,
&
qu’
elle
n’
atteint
point
au
vi£
Et
qu’
au
furplus
elle
peut
donner
occafion
a
quelqu’vng
de
la
debatre
cõme
plus
fãtatiftique
que
neceſſere
:
Car
fil
met
en
auant,
que
quãât
nous
difons,
fayme
de
grâdeamytié,
il
ny
a
non
plus
derayſon
que
l’
e
de
ie,
doyue
eſtre
noté
par
l’
apoſtrophe
que
celuy
de
grande,
attendu
que
e
en
grande
eſt
auſſi
bien
teu
qu’
en
ie,
ilaura
occafi6
detenir
tadoctrine
pour
faulſe,
ou
pour
le
moins
pour
imperfecte.
auſſiny
ail
point
de
rayſon
qu’
il
doyue
eſtre
eſcrit
en
lung,
&
n6
en
Pau
tre
:
¤E
t
pourtãt
quiconque
ſe
veult
entremetre
de
don-
ner
regles
en
quelque
art
que
ce
ſoit,
doit
prendre
bõs
fondemẽs
ſans
auoir
autre
egard
qu’
a
la
rayſon.
Ny
ne
feit
oncques
medecin
belle
cure
qui
[
a
]
à
eu
plus
les
[
appétits
]
appe-
tiz
d’
ung
malade
en
recõmandation
que
l’
ordre,
&
les
moyens,
par
lesquelz
on
luy
doit
procurer
la
ſanté
.¤
Auſſi
ne
doit
non
plus
chercher
vng
qui
baille
doctri-
ne,
ny
attendre
d’
auantage,
que
fait
vng
qui
mõftre
le
vray
chemin
à
vng
paflant,
du
lieu,
ou
iltyre
:
d’
autant
que
filne
le
croyt,
&
qu’
il
f
efgare
cen’eſt
que
fa
faulte,
&
non
celle
de
celuy
qui
l’
enfeigne.
Ie
dy
donques
ge-
nerallement
que
toutes
les
fois
qu’
en
la
pronOciation
aucuneletre
finalle
ſe
pert,
l’
Apoñtrophe
eſt
neceſſere
en
l’
eſcriture
pour
denoter
la
collifion,
ou
perte
dela
voyelle
ou
confonante.
Et
la
ou
nous
nevouldrionsre-
ceuoir
l’
apoſtrophe,
ie
dy
qu’
encores
la
letre
ne
doit
point
eſtre
eſcrite
Come
quant
nous
difons
vneamye
enticre
aÿme
d’
une
perfecte
amour,
nous
deués
eferir