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f. G i r°


tyrez vngz. Il me ſemble que foubz la feuerence de
ceux qui le mettent en auat, lez na point plus de puiſ-
lance que ls, d’ eſtre mis es verbes qu’ es noms. Etme
ſemble qu’ aymés, eſt aufii bié eſcrit pars, que dignités
& ſi ‹z eſt plus aggreable , auſſi bonne eſt l’ eſcriture de
dignitez par z que celle d’ aymez.

z, final. (s uite)

Combiẽ que verira-
blemẽt le z n’ eſt point letre nayuemẽt finale en la lan-
gue franc̨oiſe : d’ autant quelle requiert ie ne ſc̨ay quel
filementauec fredon. Nous eſcrirons doncq vng z au
lieu de s ;e ntre deux voyelles, comme en dizõs, fzons,
plezance, veu que nous le gardons en la pronõciation,

Perſuazio pour perſuaſio.

fans auoir egard celle des Latins, & Grecz qui pronõ
cẽt s auſſi aſſiſe en z, comme perfuazio pour perfuaño,
pertezus, pour pertefus, Bazilifcos, pour Bafilifcos, pa-
ralyzis, pour paralifis, es quelz s deut fonner tout ainſi
qu’ eninfido, Conful, Afÿmbolos, Afynthetos : Attẽdu
qu’ ilz y prononcent s, tout ainſi que nous la proferons
en falut fauoir, Symon.

s, ſuperflue.

Or quant à la füuperfluité des, ie
vous ay ia fouuent di cõme ſans propos nous l’ eſcri-
uons ſans feruir de rié en l’ eſcriture, fin6 d’ occafion de
faulſe leture. Briefelle ne doit eſtre ecrite ;q ue de tât
qu’ elle eftprononcée : Ie croy bié auſſi qu’ anciẽnement
on la prononc̨oit en beaucop de vocables comme en
Jhoncefte, honneſté : ¤M ais depuis l’ uſage de parler [ a ] à eſté
autre : parquoy il fault que l’ éfcriture ſoit autre¤ : il eſt vray
qu’ il fault noter les voyelles longues pour le mieux,
les quelles bié fouuêt ont contraint pluſieurs d’ uſer de
‘S pour les monſtrer de longue prononciation : Combié
qu’ il vaudroit mieux vfer pluſtoſtd’une voyelle fimple
que d’ abuſer d’ une letre , & de fa puiſſance. Car on ne
treuuc point que les letres ayenteſté inuẽtées pour ne
feruir quelquefois que de note de quantité, & autrefois