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f. F iii r°


n, es vocables Latins : Ilz ont par meſme rayſon faicte
mauuaiſe eſcriture frãc̨oiſe. Parquoy en pronoc̨ãt mal
agnus qui veult eſtre prõoncé quaſi cõme annus ſinon
quecefte premiere n, doittenir du g. (A utremẽtne le
vous fauroys ie declarer, )i lz ont extrait vne pronon-
ciationfranc̨oiſe tout autre en Aigniau, & l’ ont eſcrit
tout ainſi preſque que les Latins , au lieu que la langue
franc̨oiſe ne requeroit qu’ vne prononciation molle de
n, laquelle il fuffifoit diuerſifier aucunement , comme
d’ ung point crochu mis au deflüs n.

n.

D’ auantage ily
peut cfchoir deſordre attendu que nous eſcriuõs quel-
quefois ce g deuñt n, & la ou elle ne fonne point ainſi
mollement,

Cognoiſtre

comme en cognoiſtre, cognoiflance : mais
auſſi pourroit on refpondre, & auecq rayſon quele g
nyfertderien, & qu’ ilny eſt non plus neceflere qu’ en
Conoille, Conneftable : Et fil y à renfort de pronon-
ciation den, il la faudroiteſcrire & non pas vngg.

Vng. Chacun Beſoing

Ie treuuc encor que nous abuſons de ceg en tous voca-
bles, es quelz nous le faiſons final cõmevng, chacung,
befoing. Carie ne voy point que les Franc̨ois ayent au-
cune prolatiõ finiffant en g. Au fort ſi vous en trouuez
ceſt la rayſon que vous l’ eſcriuiez ainſi, ſinon ceſt abus
de l’ eſcrire. Venons maintenant au reſte des confo-
nantes ſelon qu’ elles ont entre elles quelque cõuenan-
ok voix, & prennons celles dont les Grecz font leur
tierce coniugaifon , comme D, θ, T, que nous, & les
Latins figurons par d, th, & t,

De, th, & t.

les quelles ne font entre
elles difẽrentes que de prolation plus forte, ou plus
¤r emiſe : Et ſe forment toutes d’ ung hurtement de lan-
gue aux premieres dens de deſſus, fort en ‹t h ›, moindre
au ‹t ›, & foible au ‹d ›. Or quãt à l’ uſage ie ne treuue point
la puiſſance du ‹d ›, auoir eſté corrompue : mais il me¤