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Traité de l’écrituref. F ii v°
¤m
é
direz
que
quant
en
‹m
aier›
‹g
aier
›,
&
des
autres
ſem-
blables
l’
amendement
ſera
ſupportable
:
Mais
qu’
at-
tendu
le
[
commun
]
commum
vſage
de
‹g
›
en
‹i
›
confonante
auant
‹e
›,
&
‹i
›,
Lãge
pour
Langue.
il
fera
bien
difficile
de
receuoir
‹l
ange›
pour
‹
[
langue
]
lan-
gue
›,
‹l
angir›
pour
‹l
anguir
›.
Quant
à
cela
ie
confeſſe
BE
bien
que
toutes
choſes
en
leur
commencement
font
difficiles,
&
facheuſes,
&
meſmement
quant
il
fault
|
defapprendre
:
Mais
auſſi
n’
eftilrien
ſi
difficileque
|
home,
n’
entrepreigne
quant
par
rayſonilyfent
|
vng
grant
gain
&
proufit.
Vous
me
direz
d’
auantage
|
que
l’
Italien
l’
Hefpaignol,
&
allez
d’
autres
peuples
en
font
comme
nous.
Ayons
doncques
par
fus
toutes
nations
ce
bon
renom
que
nous
fomes
les
premiers
quieftans
blaſmez
par
fus
tous
autres
ine
d’
uſer
de
la
plus
confuſe,
&
vicieuſe
eſcriture,
l’
auons
de
ſorte
amendée
qu’
elle
Ieur
feruira
de
mirouer
pour
donner
ordre
aux
leurs
:
Ig.
Nous
ne
fomes
pas
encores
le.
hors
de
tous
les
abus
du
g.
Car
il
me
ſemble
que
nous
en
abuſons
lordement
auecq
vngideuantn
molle
d’
autant
qu’
elle
ny
fonne
aucunement,
ny
ne
luy
donne
aucun
coñhfort
de
{ſ
a
voix,
comme
en
Aignian
)z
mignon,
es
quelz
nous
n’
oyons,
quvne
n
amollie
:
qu’
au
contraire
le
g
precedent
deut
renforcercom-
me
tresbien
le
prononcent
les
Italiens
enlalan
:
|
gue
Latine
le
proferans
entre
g8n,
enmagnus,
aæ
|
gnus,
ainſi
que
l’
ancienne
couſtume
le
requeroit.
Et
|
pourtant
non
ſans
caufe
lesanciens
difoient
qu’
en
ce-
la
ilz
auoiẽt
faulte
d’
une
letre
qu’
il
fonna
entre
g
&
n.
N,
molle.
Ilz
craignoient
à
mon
aduis
donner
occafion
de
con-
fufion
de
lecture
Orpourautãtquen,
en
noſtre
ligue
|
fonne
quelquefois
mollement,
&
que
nous
anciens
|
font
tumbez
en-mauuaiſe
prononciation
du
g
deuant
|