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Traité de l’écrituref. E i r°
dier
à
cecy
,
&
que
noſtre
eſcriture
ſoit
plus
courte
&
plus
liſable,
il
nous
fault
recorir
à
la
pronõciation
ainſi
qu’
vng
peinctre
recourt
au
vif
ou
à
l’
ordonnance
qu’
il
ſuyt
pour
corriger
ſon
pourtraict
.¤
Oę.
De
vray
il
me
fem-
ble
que
nous
ne
proferons
à
parler
propremẽt
en
fran-
c̨ois
que
la
diphthõgue
og
auecq
let,
en
queue,
laquelle
r'entenseitre
de
l’
o
&
e
ouuertlong
,
de
forte
que
cefte
dernicre
{y
llabé
n’
eften
rien
differente
de
celle
de
Lx
tierce
perfonne
du
fingulier,
ſinon
d’
autant
que
l’
e
du
plurier
demande
plus
longue
prononciation,
que
ce-
luy
du
fingulier
,
Ferme.
Fermé.
tout
ainſi
que
nous
voyons
aduenir
en
le
clos
femenin,
&
mafculin,
comme
quant
nous
difons
ferme
l’
huys
:
filn’eſt
fermé
nous
ne
voyons
au-
cune
difference
en
la
prononciation,
ſinon
que
la
der-
niere
ſyllabe
du
dernier
fermé
requiert
plus
longue
prolation
.
Aymoęt
Auſſi
dy
ie
que
quant
nous
difons
Pierre
aymoct
ceux
qui
l’
aymoët
:
ILn’ya
difference
entre
ces
deux
verbes,
ſinon
que
le
premier
à
gouuert
femenin,
8e
le
dernier
a
le
mafculin
qui
demande
vne
pronon-
ciation
lente
eftant
celle
de
l’
autre
fort
foudaine
:
&
la
ou
vous
vous
ſentiriez
chargez
de
le
ouuert,
toufiours
-
faudroitilvnge
mafculin
en
l’
ũg
&
femenin
en
l’
autre.
Nyn’ay
introduit
le
ouuert,
ſinon
pour
rendre
l’
eſcri-
ture
plus
perfecte,
&
plus
lifable,
Car
il
me
ſembe
que
la
charge
n’
en
n’
eſt
pas
ſi
grande
que
l’
aifance.
Ou
[
Oo
]
Il
reſte
encores
à
debatre
la
diphthongue
ou,
dont
comme
ie
vous
ay
dict
nous
nous
pafferions
bien
,
telement
que
nous
voyons
que
les
vngs
l’
eſcriuent
quelquefois,
les
autres
non
en
aucuns
vocables,
comme
en
nous,
quant
ileſt
primitif,
&
non
en
noz
quantileſt
deriuatif,
ce
:
qu’
ilz
ne
font
pour
autre
rayſon
que
pour
faire
la
dif