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f. C i r°


arbalefte de paſſe la ou nous prononc̨ons troys pale,
d’ une meſmeprononciation, & les e {c riuons de mef-
mes letres. Or me dictes maintenant meſſieurs les ols :
feruateurs de differences, la rayſon pourquoy vous v'a-
uez point mife de note dedifference en ceux cy, ny en
vng mili6 d’ autres : Etqu’aucontraire vous en faictes. es :
aucunsen corrompãt la loy de l’ eſcriture ? il ſemble que
ce ſoit de peur qu’ elle nc ſoittropaifée ; & lifable. Di-
ctes moy d’ auantage quant nous difons : Tu dis, tu fais.
enforte, quetes dids, & tes faicts nous font-dix fois
plus griefs qu’ vng fes, «f t la differerice que : vous
trouuez en la prolation de dis, dicts, & dix, & en celle
decesautres, fais, faicts, fes ? Pourquoy doncq aurẽt ilz
plus grand priuilege de corrompte : l’ eſcriture : queces
autres dont nous auõs parlé ? Mais ou eſt lalangue tant
foit elle diferte , & opulente ; quife ſoit exemptée de
pluralité de ſignifications en vng vocable, combien
qu’ au demourant elle ne fetreuue faire itre diferen-
ce en l’ cfcriture que fait la prononciation aumoinsen
la corrompant : & la ouelle l’ anroitfaict, la fac̨on en {e s
roit digne deblaſme. Concluõs doncques que quelque
differẽce que nous defirions mettre entre les vocables
en noſtre eſcriture, il la faule râgera la prononciation,
& ne corromprepoint proprieté, & puiſſance des
letres .

La defenſe par les des riuaifons.

Il ne nous rcfle doùcq : plus à debatte que la
dificulté des deriuaiſons qui eſt Le dernier refuge de
ceux qui veulent defendre la ſuperfluité des letres en
l’ eſcriture : & meſmement des latins difans qu’ il n’ ya
point dedangier : & que d’ auantage nous fommeste-
auz d’ eſcrire quelquéimatqÿe de deriuaiſons quant
noustyrons quelqueve 1e autre langue, com-