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Traité de l’écrituref. B iv v°
nes
de
celles
dõtilz
fontcompofez
font
diuerſes,
com-
me
Roy,
Paris,
Lyon,
Hector
La
feconde
maniere
de
diffẽrence
eſt
quar
les
vocables
ne
font
point
differens
en
fubftance
de
voix
:
inais
en
la
ſeule
quantité
d’
une,
ou
de
pluſieurs
voyelles,
comme
quant
nous
difons
qu’
vng
home
à
effondré
vng
huys
fermé
d’
une
buche
ferme.
Ces
deux
ferme
ne
font
en
rien
differẽs
en
fub-
ftance
de
voix
:
mais
tant
ſeulement
en
la
quâtité
de
la
derniere
ſyllabe
du
premier
ferme,
qui
eſt
longue,
à
caufe
de
le
quevousappellez
mafculin,
&
que
propre-
mentie
vouldroys
appeller
e,
long
:
Attendu
que
la
quantité
longue,
ou
briefue
font
es
voix,
&
qu’
impro-
prement
nousleurattribuons
fexe.
La
tierce
maniere
decognoiltre
la
diffẽrence
des
vocables
eſt
celle
qui
vuyde
noſtre
queftion
:
la
quelle
depend
du
fens,
&
du
iugement
de
l’
home
qui
faura
difcerner
les
diuerſes
ſi-
gnificatiõs
des
vocables
qui
nefont
en
rien
differens,
fin6
d’
autat
que
la
rayſon
dulpropos
lerequiert.
Com-
me
fi
en
parlant
du
Zodiac,
&
des
eftoilles
fixes
quiy
font
quelqu’vng
dye
ou
bien
eſcriue
que
le
cueur
du
Lyon
eften
la
vingt
&
deuziefime
partie
du
Lyon
où
enuiron
:
La
matiere
nous
deura
donner
-occafion
de
ne
iuger
ce
Lyon
eſtre
vne
befte
cõme
nous
le
voyons
enterre
:
&
toutesfois
la
prononciation
ny
l’
eſcriture
ne
font
point
autres
de
ce
vocable
Lyon,
ſoit
qu’
ilfi-
gnifie
vne
befte
terreſtre,
ou
l’
ung
des
fignes
du
Zo-
diac.
Combien
d’
auâtage
pourroys
ieamenerde
mots
franc̨ois
es
quelz
nous
ne
faiſons
point
de
difference
ay
en
prononciation,
ny
en
eſcriture.
,
quoy
que
les
ſi-
gnifications
foient
diuerſes
:
Comme
quant
nous
di-
fons
:
Ceftarbalettier
qui
paffe,
à
frapé
vne
pale,
d’
une
paſſe