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Traité de l’écrituref. B iv r°
c̨oiſe.
Ie
confeſſe
bien
qu’
a
bonne
rayſon
on
me
iugera
en
ce
traicté
le
plus
impatient,
le
plus
oultrecuydé
:
&
finablement
le
plus
damnable
de
tous
:
l’
entens
ſi
l’
im-
pacience
de
l’
home
es
choſes
corrompues,
&
faites
fans
rayſon
eſt
vicieuſe,
&
digne
de
blaſme.
¤C
õcluons
doncques
que
l’
uſage
gardé
de
ſi
longue
main
qu’
on
vouldra
en
tout
art,
&
fac̨on
de
viure,
par
lequel
nous
ne
peruenons
point
à
la
fin
que
nous
pretendons
:
mais
au
contraire
à
vne
confuſion,
&
deſordre,
eſt
damna-
ble
comme
qui
eſt
inutile
.¤
Pourſuiuons
dorefenauant
les
deux
autres
defenſes,
dontfe
fortifient
ceux,
qui
n’
ayment
que
confuſion
&
deſordre
:
Etcommenc̨ons
à
vuyder
celle
par
la
quelle
ilz
eftiment
la
faperfluité
des
letres
eſtre
nonfeulementtollerable
:
mais
d’
auan
:
tage
neceſſére
en
l’
éfcriture
franc̨oiſe,
pour
mõftrer
la
Defenſe
de
vice
d’
eſcriture
pour
la
difference
des
vocables
difference
des
vocables.
Ce
qu’
ilz
font
d’
une
crainte
qu’
ilz
ont
que
le
lecteur
ne
prenne
quelque
mauuais
fens
pour
la
mefine
ſemblancedes
vocables
en
l’
eſcri-
ture.
Aux
quelz
premierement
par
meſme
rayſon
ie
dy
qu’
il
faudroit
v
{e
r
de
voix
fuperflues
en
la
pronon-
cation
,
d’
autant
que
les
efcotans
peuuenttumber
par
la
ſemblance
de
pluſieurs
vocables
au
meſme
incon-
uenient
que
fait
le
lecteur
:
Et
par
conſequence
il
nous
faudra
parler
iargon
pour
contenter
fes
obſeruateurs
de
differẽces.
Or
ie
treuue
que
la
cognoiffance
des
dif.
ferences
des
votables
ſe
peut
faire
en
troys
fortes
en
noſtre
eſcriture
,
&
parauanture
en
quatre
ſi
nous
vou-
lions
prendre
garde
aux
accens
:
Mais
pour
autãt
qw'ilz
font
encorés
incogneuz
aux
franc̨ois,
nous
nous
en
fo-
mes
déporté.
Premierèment
donqües
on’cognoit
la
difference
desvocables
quant
toutes
les
voix
ou
auct-
Troys
moiens
de
differences
de
vocables