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Traité de l’écrituref. B ii v°
plus
que
de
commãder
au
ſoleil
faire
ſon
mouuement
autre
qu’
il
fait
.¤
Mais
pourquoy
attribue
la
à
l’
homela
rayſon
par
fus
les
autres
animaux
:
Sinon
d’
autant
qu’
il
doit
mener
fes
euures
par
la
cognoiffance
d’
elle
?
Et
pourtant
ceux
doyuent
eſtre
tenuz
pour
coulpables
de
crime
de
lefe
maieſté
enuers
la
rayſon
tant
diuine
qu’
humaine,
&
ennemys
mortelz
du
genre
humain,
qui
réputent
choſe
vicieuſe
à
l’
home
de
chercherla
cognoiflance
du
moien
de
bien
viuretãt
enuers
dieu,
qu’
enuers
les
homes,
qu’
en
fes
priuez
affaires.
Siauſſi
{a
fac̨on
de
faire
de
nous
anciens,
ou
celle
qu’
oninuen-
te
de
nouueau,
nous
meneaifement,
&
ſans
confuſion
à
la
fin
que
nous
pretendons
,
I1me
ſemble
qu’
il
n’
eft
point
d’
home
de
ſi
petit
iugement,
ne
detantfoyble
entendemẽt
fil
na
du
tout
le
fens
perdu
qu’
il
ne
iugea
l’
aduis
de
ceux
vraye
fimpleſſe
,
&
folye
qui
en
delaif-
fantvne
ſi
grande
aifance
pour
peruenir
à
ce
que
Nous
pourchaflons
,
mettroient
en
auant
vne
fac̨on
de
faire
confuſe,
&
incertaine
:
&
pour
ne
peruenir
iames
à
la
fin
pretendue.
¤O
r
eſt
il
que
l’
uſage
par
lequel
on
per-
met
à
vne
letre
repreſenter
quelque
fois
la
voix,
&
au-
tresfois
rien
,
ou
bien
tant
ſeulement
quelque
accident
à
la
voix
comme
longueur,
difference,
ou
ſourſe
de
vo-
cable
ſans
diuerſifier
ſa
figure,
ne
peut
eſtre
qu’
incer-
taine,
&
confuſe,
ny
donner
qu’
occafion
de
faulſe
le-
cture
:
Car
comme
cognoiſtroy’
ie
qu’
en
‹m
iniſtre
›,
‹m
on-
ftre›
(q
uant
il
ſignifie
vne
choſe
contrefaict
),
Il
fault
prononcer,
s,
pluſtoſt
qu’
en
‹b
eniſtre
›,
&
‹m
onftre
›,
qui
eſt
verbe
?
Ie
dy
auſſi
par
meſme
moien
que
l’
uſage
qui
donne
diuerſes
puiſſances
à
vne
letre
rend
la
lecture
incertaine,
&
confuſe,
comme
quant
nous
eſcriuons
.¤