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Traité de l’écrituref. B iii r°
Il
eſt
aduenu
vng
cas
dec̨a
les
monts
d’
eſtrâge
fac̨on
&
condition,
quelle
difference
treuue
ie
en
l’
eſcriture
par
laquelle
ie
cognoiffe
le
premier
&
dernier
c,
deuoir
pluſtoſt
eſtre
pronõcez
en
K,
que
les
deux
autres
qu’
il
fault
ſuyuãt
la
pronõciation
proferer
en,
s.
¤I
’e
ntẽs
treſ-
bien
que
le
refuge
fera
de
dire
qu’
vng
home
qui
aura
quelque
peu
l’
uſage
de
la
prononciation
franc̨oiſe
ſe
donnera
garde
de
faire
faulſe
lecture
:
Mais
auſſi
ſera
ce
tacitement
confeſſer
que
l’
eſcriture
eſt
incertaine,
&
dangereuſe
:
&
qu’
il
fault
que
le
lecteur
recoure
à
ſa
memoyre,
la
ou
la
prononciation
telle
qu’
elle
ſ’y
treu-
ue
eſt
bien
plus
perfectement
eſcrite
.¤
Au
demourant
ie
vouldroys
bien
fauoir
quel
bien,
ou
quel
profit
il
en
vient,
ou
bien
quelle
neceſſité
nous
y
contraint
?
ſinon
que
ſans
point
de
doubte
le
vocable
en
à
tant
plus
bel-
le
apparance.
Mais
ou
eſt
celuy
qui
ne
blaſmaft
le
[
peintre
]
pein-
ctre
qui
entreprenant
de
pourtraire
la
face
de
[
quelqu’un
]
quel-
qu’
vng
:
feit
en
ſon
pourtract
des
cicatrices,
ou
autres
marques
notables
qui
ne
ſuſſent
point
au
vif
?
Car
toute
pourtraicture
pour
eſtre
louable,
doit
eſtre
faicte
[
telle
]
tel-
le,
qu’
en
la
voyant
on
cognoiſſe
le
vif,
&
qu’
en
voyant
le
vif,
on
la
cognoiſſe.
Or
me
ſemble
il
meſſieurs
que
ie
vous
ay
amené
aſſez
de
rayſons
,
&
ſuffiſantes
pour
ne
nous
fortifier
point
de
l’
uſage
en
[
nos
]
nous
euures,
ſinon
de
tant
que
nous
le
trouuerõs
neceſſaire
,
&
fondé
en
[
raison
]
ray-
ſon.
Ie
ſc̨ay
bien
toutesfois
qu’
il
ſ’en
trouuera
quelques
vngs
qui
corroucez
demanderont
en
fureur
:
Si
ie
penſe
plus
fauoir
que
les
autres.
Aux
quelz
auſſi
ie
demande-
ray
en
ſemblable
:
Si
lors
qu’
vng
Capitaine
eſt
aſſiegé
dedãs
vne
ville
qu’
on
bat,
&
mine
de
toutes
pars,
doit
demander
aux
ennemys,
ſ’ilz
cuydent
bien
pouuoir