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f. B i r°


EE SE Rennes a mens
faiſons celle du c, qui ne deut cftre employé qu’ en [ semblable ] ſem-
blable puiſſance que le K, duquel toutesfois nous v-
{o ns en ſon d’ , f, come en fac̨on franc̨ois, dc ca, Cicero.
Etainſi des autres letres tant voyelles que confonãtes
dont nous parlerons quant viendra à leurranc. Voyla
doncques les principaux vices quiont corrompu, &
forcé noſtre eſcriture, & quiau iourdhuy la tiennent
en telle feruitude qu’ ilz lanous rendent confuſe , &
preſque du tout inutile.

Troy fac̨õs de couuerture de vicieuſe eſcripture.

¤O r ceux qui en prẽnent la de-
fenſe : & aux quelz l’ amendement des choſes eſt en-
nuyeux ; & deplaiſant, ont de couſtume de ſe rempa-
rer & fortifier, premierement de l’ uſage comme d’ ung
Bellouard imprenable, & hors de toutes batteries.
Se-
condement ilz ont pour renfort, que pour marquer la
difference des vocables il n’ y a point de danger d’ abu
ſer d’ aucunes letres Tiercement ilz fefforcent de de :
fendre la ſuperfluité des letres pour monftrer la deri-
uaifon, & fource d’ ung vocable tyré d’ ungautre lans
gue, craignans à mon aduis d’ eſtre blaſmez d’ ingrati-
tude, ſi autrement ilz le faiſoient. Voyla en fomme les
plus grandes & plus apparantes ray {o ns que mettent
en auant ceux qui veulent couurir, & excufer Les vices
de eſcriture franc̨oiſe : felon qu’ en diuifant ray peu
decouurir par les refponfes que communement font,
autant Je fauant que l’ ignorant. ¤O r il nous fault battre,
& miner ces troys ſorts, de ſorte qu’ il ne reſte plus de
moyen de defenſe aux opiniaſtres que nous ne puiſ-
ſions afement, & ſans crieries forcer l’ eſcriture vicieu-
ſe, & la reduire à l’ obeiſſance de la prononciation, cõ-
me qui eſt par rayſon ſa dame, & princeſſe. Mais pour
autant qu’ entre ces defenſes l’ uſage à la plus grande