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Traité de l’écrituref. A iii r°
Des
cauſes
de
faulſe
eſcri-
ture
auec
leur
blaſme.
Chapitre
premier.
Priſcian
au
commencemẽt
de
ſon
premier
liure
dit,
À
Vlque
les
Philofophes
don-
nas
la
diffinitié
de
lavoix,
la
diſent
cltre
vng
batte-
ment
d’
air,
ou
bien
le
vray
fenfible
de
l’
oye.
Le
Son
¤M
ais
pour
parler
propremẽt,
&
en
general
en
la
lãgue
[
français
]
fra-
c̨oiſe
nous
appellerõs
Son,
toutes
choſes
ſenſibles
a
l’
oye,
come
qui
eſt
terme
plus
general
que
voix,
d’
autãt
qu’
il
ſ’eſtẽd
vniuerſellemẽt,
toutes
manieres
de
battement
d’
air
qui
eſt
oyble,
cõ-
me
gemiſſemens,
ſouſpirs,
brayemens,
hurlemens,
pa-
rolles,
&
toutes
autres
manieres
de
criz,
de
chants,
&
bruytz
faitz
en
l’
aer,
tant
par
les
corps
animez,
que
par
les
inanimez.
Voix
articulée.
Voix
d’
artifice.
Or
laiſſons
toutes
ces
infinies
fac̨ons
de
Sons,
&
venons
à
celuy
que
Priſcian
a
appellé
voix
ar-
ticulée,
&
que
les
francois
peuuent
bien
dire
voix
d’
ar-
tifice
:
d’
autant
que
les
hommes
diuerſement,
&
ſelon
les
contrées,
ſ'aydent
des
voix
par
vng
commun
[
artifice
]
artifi-
ce,
&
vſage,
pour
faire
entendre
plus
ayſement
leur
fã-
taſies,
les
vngs
aux
autres.
¤
Et
pour
les
quelles
d’
auan-
.
Lettres.
Aiii