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Traité de l’écrituref. E iii r°
res,
&
au
mouuement
de
laquelle
ſe
caufe
Ch,
ou
Kh,
quant
ileſt
vehemẽt
:
&
ce
à
caufe
de
l’
afpiration,
mais
c
;o
uK,
ouq,
quantileſt
moien
:
Auregard
du
g,
il
à
la
prononciation
plus
molle.
Nous
pouons
bien
vogr
ces
differẽces
en
Chameau,
Capitaine,
Gabriel
:
Ch.
toutef-
fois
que
les
Franc̨ois
ne
font
guieres
fonervne
afpira-
tion
apparamiment
auecq
vne
confonante,
auecq
ce
qu’
ilz
pronõcent
deuant
toutes
voyelles
ch,
en
s
mol-
de.
Ie
laïffe
à
penſer
aux
Latins
de
quelle
autorite
1lz
prononcent
le
c,
en
s,
auant
e,
&
i,
&
en
ſemblable
le
g
en
i
confonante,
Cicero.
Siſero.
&
combien
eſt
eſtrâge
la
prononcia-
tion
de
Cicero
en
prononc̨ant
Siſero,
aupris
de
dire
K
iK
ero
:
¤P
enſez
comme
nous
trouuerions
eſtrange
en
en
noſtre
langue
ſi
quelqu’vng
pronõcoit
Saſet
*,
pour
[
caquet
]
‹C
a-
quet
›.
Quintiliã.
Priſcian.
Eraſme.
Toutesfois
quelque
choſe
qu’
en
dye
Quintilian,
&
Priſcian
:
&
apres
eux
Eraſme,
on
y
voyt
point
[
amendement
]
d’
a-
mendement.
¤
Et
au
lieu
de
prendre
peine
(q
ui
neſeroit
pas
grande)
de
bien
prononcer
ſelon
l’
anciennecou-
ftume
des
Latins,
chaſcung
fexcufe
fur
la
faulte
d’
au-
truy,
difant
que
les
plus
fauans
en
vfent
ainſi.
Si
n’
eftil
en
la
puiſſance
de
tous
les
fauans
homes
du
monde
de
forger
vne
nouuelle
langue
Latine
par
la
plume,
ny
par
liures
:
¤C
ar
vng
langage
eſt
de
telle
nature,
qu’
il
[
requiert
]
re-
quiert
pour
ſon
commencemẽt
la
tette
des
nourriſſes,
&
le
cõmun
vſage
receu
preſques
de
toutes
conditions
d’
homes
d’
une
nation
,
ny
ne
fut
oncques
trouué
[
depuis
]
de-
puis
que
le
monde
eſt
monde,
qu’
autres
homes
que
ceux
du
pays
ayẽt
eu
puiſſance
de
chãger
l’
uſage
d’
u-
ne
langue,
ſinon
de
tant
qu’
ilz
ont
eu
comune
[
habitation
]
habita-
tion
enſemble.
Au
demourant
il
n’
y
a
celuy
qui
eſtudie
es
langues
Latine,
&
Grecque,
qui
n’
entende
faire
la¤