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Traité de l’écrituref. D ii r°
ner
vng
point
au
deflus,
comme
cõr,
corps,
mõft,
pour
&
denoter
lo
ouuert,
&
eſcrire
du
fimpleo
tousautres
vocables
que
nous
eſcriuons
auecq
la
diphthõgue
ou.
Etne
doit
non
plus
lo
eſtre
diphthongué
en
pour,
court,
amour,
&
ainſi
detous
autreso,
qu’
en
corone,
bonne,
bonté,
coller,
doleur
:
Attendu
que
la
pronon-
ciation
nc
ſe
trouuera
point
autre
es
vngs
qu’
es
autres
Vous
pourrez
parauâture
dire
que
ie
cherche
vng
peu
de
trop
pres
les
choſes.
Croyez
que
ie
le
fais
afhn
que
vous
cognoifliez
comme
à
eſté
grande
la
nonchallan-
ce
de
nous
&
de
nous
anceſtres,
en
l’
ordre
de
noſtre
eſcriture,
&
affin
que
pour
le
moins
la
cognoiflance
des
petites
faultes
vous
donne
horreures
plus
grãdes,
|
&
telle
que
quelquefois
vous
penfiez
de
les
corriger
:
Et
|
pour
auſſi
donner
occafion
à
ceux
qui
font
des
regles
de
bien
eſcrire,
de
rechercher
les
choſes
au
vif,
&
de
ne
fe
hafter
pas
tant
de
nous
charger
de
celles
qui
ne
par-
tent
d’
autre
principes
que
de
leur
fantafie
ſeule,
auecq
ie
ne
ſc̨ay
quelle
fuperftition
de
nombre
deletres
pour
oultrerl’eſcriture
franc̨oiſe,
&
la
rendre
confuſe.
V
Au
regard
de
‹v
›
ie
treuue
que
quelquefois
nous
luy
faiſons
v;
|
vſurper
la
puiſlance
de
l’
o
deuantm,
&
n,
'q
uieftvng
|
vice
venu
des
latins
à
caufe
des
deriuaiſons,
¤
Vmbre.
Vnde.
Ombre.
Onde.
comme
en
‹v
mbre
›,
‹v
nde
›,
qui
viennent
d’
‹u
mbra
›,
&
‹v
nda
›,
par
faulte
d’
auoir
conſideré
que
l’
uſage
de
la
langue
fran-
c̨oiſe
[
a
]
à
tourné
ceſt
‹v
›,
en
o,
&
d’
eſcrire
‹o
mbre
›,
‹o
nde
›,
&
ainſi
de
tous
les
autres,
es
quelz
vous
oyez
le
ſon
de
l’
o
comme
en
‹c
onduire
›,
‹p
rononcer
›.
¤
Humble.
Vous
en
pourrez
ai-
fementvoyr
la
differẽce
en
faiſant
coparaiſon
d’
hum-
ble
àombre,
&
de
vngd
onde,
d’
autãt
quevousoyrez
en
humble,
&
vng
euidement
la
voix
de
v,
&e
s
autres
;