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Traité de l’écrituref. C iv v°
fet,
eſcris
comme
requiert
[
eur
pronõciation,
font,
fes;
&
perfes.
Et
ſi
on
te
debat
que
cefte
fac̨on
d’
eſcriture
eft
bien
diuerſe
de.
la
latine,
refpõs
qu’
auſſi
eſt
bien
la
pro-
nonciation
franc̨oile,
que
tu
entens
cfcrire,
&
non
pas
la
latine.
Au
demourant
il
n’
ya
Calonniateur
ſi
dificile
quife
fceut
pleindre
de
faire
prononciation
autre
que
franc̨oiſe
en
lifant
cefte
fac̨é
d’
eſcriture.
Mais
pour
au-
tant
qu’
on
me
pourroit
dire
que
cefte
difference
d’
e
eft
malaifé
à
faire,
vousauez
vng
remede
qui
eſt
de
recou-
riraux
vocables
es
quelzilz
font
cogntz.
[
Maître
]
Maiſtre.
Et
pourtant
fie
veux
fauoir
comme
ſe
doit
eſcrire
maiſtre
inõ
re-
cours
fera
à
c̨tre
,
comme
qui
font
d’
une
meſme
pro-
nonciatio
au
premier
ę,
par
ce
moien
tu
defpouilleras
ce
maiſtre,
de
la
diphthõgue
ai
auecq,
f,
&
y
mettras
le
feule
ouuert
mafculin
eſcriuãt
metre.
Or
entẽdez
que
combien
qu’
on
aytinuentẽ
(&
auccq
bonne
rayſon)
de
diuerſifier
ę
mafculin
du
femenin
par
la
ligne
dont
les
latins
notent
leuraccent
aigu,
qu’
il
ne
f’enfuyt
pas
pourtant
que
l’
é
mafculin
ayt
toufiours
l’
accent
aigu
de
fa
nature
:
Car
finous
conſiderons
bien
la
langue
:
franc̨oiſe
nous
trouuerons
que
communemẽt
l’
accent
aigu
ſe
creuue
bien
en
e
femenin,
comme
es
fecondes
perfonnes
du
plurier
des
verbes
du
preſent
indicatif
:
ce
que
nous
voyons
quant
nous
difons
vous
commẽn-
céz,
vous
reuénéz,
es
quelz
l’
accent
aigu
n’
eſt
pas
en
la
derniere
ſyllable
mais
en
la
penultime,
qui
eſt
vnge
femenin
:
Auecq
ce
que
iames
l’
accent
ne
changela
quantité
de
la
ſyllabe.
11
eftvray
qu’
il.
y
en
à
d’
autres
qui
diuerſfiẽt
ceſté
mafculin
auccqvne
ligne
oblique
qui
prêt
fa
naïflance
en
l’
e,
en
cefte
forte
»
que
ie
trou
ueroys
beaucop
meilleur
par
ce
que
ceftaultre
marque